22 – Troyes (10) – Vers le Grand-Est…

Région: Grand-Est / ex-Champagne-Ardennes
Département: Aube (10)
Population: 62 782 en 2021

Date de validation: 28/04/2022

La ville des Tricasses

Après le « run », le « hit »? Pour donner un autre sens à l’expression « hit and run »… Une petite explication s’impose: étant donné qu’un « run » est un parcours en boucle comme mon « Central Run » que je vous ai précédemment détaillé, un « hit » en revanche est un parcours à partir d’un endroit donné pour atteindre une autre ville cible et revenir en suivant le même chemin. Un aller-retour en quelque sorte.

Le Grand-Est, comme la Bourgogne, n’est pas dans mon rayon d’action immédiate, il m’est donc assez ardu d’y aller. Mais quand l’occasion se présente, quand je peux me permettre de bloquer un week-end avec un jour férié pour m’assurer un parcours sans encombre, en général je ne la loupe pas. Et grâce à cela, j’ai pu faire un petit parcours assez tranquille vers la partie nord du pays, en suivant des autoroutes bordées de champs de colza à n’en plus finir… Oui, j’en aurai vu des champs jaune vif durant ce trajet! Et tout ce que je dirai, c’est que la raison pour laquelle j’ai atteint Troyes et une autre ville en suivant, c’est la même raison pour laquelle j’avais choisi d’aller à Dijon quelques mois auparavant. Mais je ne la divulguerai pas.

Pour commencer cette incursion dans cette région difficile d’accès en raison de ma propre localisation géographique, rendez-vous dans une ville dont l’existence antique a été à maintes reprises attestée. Cette ville doit effectivement son nom aux Tricasses, peuple résidant le long de la Seine, dans les environs de ce qui est actuellement le département de l’Aube. Nommée Augustobona sous l’occupation romaine, ou Civitas Tricassium en référence à la peuplade susmentionnée, la première mention de ce nom, en tant que Troies, remonte à 1230, dans une charte parue par Saint-Thibault IV, comte et originaire de cette ville.

Il ne m’a pas été facile par contre de repérer l’Hôtel de Ville, la voiture de location que j’avais à disposition étant dépourvue de GPS. Venant de la N71 à partir d’un hôtel très éloigné de l’agglomération, et à force de repérage et d’errance, j’ai enfin pu trouver le parking public à proximité du bâtiment municipal, et « valider » ma présence avec cette image, comme à mon habitude. Heureusement, car la nuit allait tomber, et il n’aurait pas été aisé de faire des photos de nuit, souvenez-vous de ce qui s’est passé à Cahors… Je viens de réaliser cependant que la photo représente en réalité l’arrière de la mairie, j’aurais dû faire le tour pour pouvoir en prendre le bon côté. J’espère que les Troyens et Troyennes ne m’en voudront pas.

Mais, où est l’Aube?

Troyes est traversée non pas par l’Aube, mais par la Seine, qui compte l’Aube parmi ses affluents. Ayant quitté la préfecture de nuit après un repas bien mérité et des kilomètres de train et de voiture, je n’ai pas pu remarquer ce fleuve – j’ai en revanche pu voir les canaux durant ma conduite. Par contre, c’est à Bar-sur-l’Aube, une des deux sous-préfectures du département, que l’on peut voir cette rivière.

J’aurai toutefois pris la peine de repartir avec ces quelques images de la ville, pour ne pas reproduire la même erreur qu’à Dijon. Tout d’abord, les Halles, comprenant un marché alimentaire à l’intérieur d’un bâtiment à la forme typique comme on peut en voir un peu partout en France d’ailleurs.

Cette flèche que vous apercevrez derrière le bâtiment du Marché des Halles se trouve être le clocher de l’église de Saint-Rémy-de-Troyes. C’est, en plus d’être une des dix églises catholiques de la ville, également une des plus anciennes.

Un peu plus loin, place Jean Moulin, la fontaine Argence, dont la construction remonte à 1897. Au moment où j’ai visité la ville, elle n’était pas activée. Pour je ne sais quelle raison, on parle de la déplacer et d’y construire un parking à la place. Fausse bonne idée, je trouve…

Et c’est là que je me rends compte que tant d’années ont passé – quand on constate qu’un ancien chef d’État commence à avoir des voies routières et des bâtiments à son nom, cela peut paraître étrange. Et pourtant… ainsi est nommée l’une des médiathèques les plus riches de France, inaugurée par ce même Président en 2002.

N’allez pas croire pour autant que je désire ce genre de consécration – je ne suis avant tout qu’un simple être humain parmi les millions de personnes vivant en France. Très probablement comme vous qui êtes en train de me lire. Tout ce que je souhaite, c’est d’avoir suffisamment de temps pour parcourir les départements de notre pays, et tant que je le peux, tant que je suis en mesure de le faire, je dois le faire. Pour ceux et celles qui ne peuvent pas se déplacer, pour ceux et celles qui veulent en apprendre davantage.

Si un jour je viens à explorer cette ville à nouveau, il me faudra voir la Seine de plus près, afin de rappeler le fait trop souvent éludé que ce fleuve très connu ne traverse pas que notre capitale! Un petit passage en revue de l’architecture du vieux quartier me semble tout autant de mise. Il me faudra juste un peu plus de temps pour le faire. Dans l’attente d’un retour dans cette préfecture, voici pour vous son site web.

Prochaine étape: Chaumont!

À bientôt à Troyes j’espère…

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