Région: Centre-Val de Loire
Département: Cher (18)
Population: 63 702 en 2021
Date de validation: 01/08/2024

Bienvenue dans le Berry
Le parcours entre Châteauroux et cette ville est plutôt bref, en plus d’être majoritairement rectiligne. Une seule route, la N151, me séparait de la capitale du Berry. Et c’est sur cette route, à Saint-Florent-sur-Cher, que j’ai pu traverser la rivière qui a donné son nom au département dans lequel nous nous trouvons. Avec une mairie bien moderne, je dirais même plus d’une modernité qui contraste fortement avec le reste des bâtiments que je vais vous montrer.
Nommée Avaricum lors de l’époque gallo-romaine, cette ville était peuplée avant l’invasion romaine par les Gaulois Bituriges, dont le nom a donné plus tard « Bourges » après quelques évolutions linguistiques. Le nom Avaricum ou Avaricon dérive de celui de la rivière qui la traverse, qui était appelée Avara en latin, et de nos jours se nomme Yèvre. (l’Yèvre? mais où est l’Atortue alors?)
Des siècles après la chute de l’empire romain, Bourges a pu redevenir un chef-lieu d’une province réputée: le Berry. C’est à cette époque que vécut l’un des personnages notables longtemps associés à l’histoire de la ville: Jacques Cœur, illustre marchand, dont la postérité subsiste encore de nos jours, de par un hôtel particulier qu’il fit construire au 15e siècle.
…et je viens de me rendre compte après coup que j’ai manqué de voir cet édifice, que j’ai pu passer à proximité sans le savoir! Une prochaine fois, sûrement… mais qu’à cela ne tienne: j’ai pu trouver un autre hôtel à admirer: l’hôtel Cujas, situé à proximité. Cet hôtel date du 16e siècle, et porte le nom de Jacques Cujas, régent universitaire qui y résida quelque temps plus tard. Depuis la fin du 19e siècle, il abrite le musée du Berry.

Avant d’atteindre ce lieu, voici la place George Sand dans laquelle j’ai pu m’attarder un moment. On raconte que c’est une des places les moins connues de la ville… mais c’était vraiment par pur hasard que j’ai choisi d’y faire un tour.


Ainsi s’exprimait cette femme, en évoquant son roman « Indiana »:
« J’ai cédé à un instinct puissant de plainte et de reproche que Dieu avait mis en moi, Dieu qui ne fait rien d’inutile, pas même les plus chétifs êtres, et qui intervient dans les plus petites causes aussi bien que dans les grandes. Mais quoi! celle que je défendais est-elle donc si petite? »
George Sand, préface de l’édition de 1842 de « Indiana »
Il y a d’autres causes, sans relation avec celle de feu George Sand, que je cherche à défendre moi aussi. Et pareillement, je suis en droit de poser cette question: pourquoi seraient-elles perçues comme de « si petites » causes? Vouloir découvrir et faire découvrir notre pays, pourquoi serait-ce « petit » comme cause?
Quoi qu’il en soit, voici le monument religieux que l’on peut atteindre juste à côté des offices municipaux: la cathédrale Saint-Étienne, encore une fois, rien à voir avec la préfecture éponyme. Un édifice de style majoritairement gothique achevé vers 1230, et qui de nos jours est le siège de l’archidiocèse de Bourges, qui couvre les départements de l’Indre et du Cher. Mais comme ça arrive souvent, les travaux de restauration continuent toujours, m’obligeant ainsi à prendre le bâtiment sur un de ses côtés afin de ne pas trop gâcher la vue avec les échafaudages.

Et derrière la cathédrale, un autre petit bâtiment d’époque: la Grange des Dîmes, où l’on entreposait les impositions sur les produits agricoles (la production du sol) à destination du clergé. Ainsi se définissait la dîme, impôt féodal finalement aboli par la Révolution Française. Quelques éléments du style moyenâgeux de cette grange y subsistent encore aujourd’hui.

Un petit chemin parcouru à pied, qui a fini sur les bords d’une autre rivière qui traverse la ville: l’Auron. C’est un sous-affluent du Cher, sa confluence avec l’Yèvre se trouvant sur le territoire de la commune, après un petit parcours d’environ 75km débutant dans le département de l’Allier. Ici, la rivière vers l’amont…

Et en prenant le bus pour remonter vers les environs de l’Hôtel de Ville, en longeant cette rivière, j’ai pu y trouver ce moulin superbement bien conservé, encore en activité et qui va même jusqu’à vendre non seulement son pain, mais aussi sa propre farine aux artisans et particuliers. Un bon exemple d’initiative locale.
Chose à savoir: le réseau de bus est entièrement gratuit à Bourges! Si vous avez l’intention de venir dans les environs, pour son fameux « printemps » entre autres choses, prenez-en bien note. Mais, revenons à notre moulin… Retenez bien ce nom: le Moulin de la Chappe, situé à même le bord de l’Auron.

Et enfin, non loin de la place où j’ai garé ma voiture de location, ce Château d’Eau converti en galerie d’art. Si cela peut intéresser…

Voici pour finir le site web de la ville qui vous indiquera les informations utiles au cas où vous désirez rendre visite à la cité des Bituriges. Pour terminer, encore une image de palmipèdes, cette fois sur les rives de l’Auron – on les distingue à peine sur l’image montrant cette rivière, donc les voici de plus près grâce à la technologie. Oui, je prends aussi les animaux que je croise en photo, je trouve que ça peut égayer un peu mes articles qui seraient bien mornes sans ces images les représentant. Ceci mis à part, accrochez-vous et préparez-vous à plus de cheminement car la journée du 1er août n’est pas finie; il y a en effet une troisième ville que j’ai pu valider en cette première journée de voyage: Blois!

En attendant…