Région: Centre-Val de Loire
Département: Loir-et-Cher (41)
Population: 46 813 en 2021
Date de validation: 01/08/2024

« Ma famille habite dans le Loir-et-Cher… »
Je ne pouvais pas penser à ce département sans faire directement le lien avec la chanson du même nom popularisée par feu Michel Delpech. Non pas que ça me gène de marcher dans la boue, pour paraphraser le fameux refrain, mais je n’avais pas le bon équipement pour cela, tout simplement. Et même si j’ai vu de bien belles campagnes sur la route entre Bourges et la préfecture du numéro 41 en passant par Romorantin-Lanthenay (une sous-préfecture du département), je ne pouvais pas trop m’y attarder. Il me fallait rejoindre Blois avant qu’il ne se mette à faire nuit, et profiter de la météo favorable pour admirer l’office municipal, impossible à manquer depuis la cathédrale qui domine le côté nord de la ville, rive droite de la Loire.
La Loire? Oui, notre fleuve le plus long traverse aussi ce département, qui est nommé d’après deux de ses affluents: au nord, un sous-affluent en l’occurrence, le Loir, que l’on retrouve à Vendôme, et au sud le Cher, plusieurs kilomètres après Romorantin-Lanthenay. Et entre les deux: le sillon ligérien.
La Loire, que je n’avais pu que franchir sans m’arrêter en sortant du Puy et plus tard après avoir quitté Saint-Étienne. Me voici enfin au-dessus de ce fleuve, avec pour vous une vue vers l’aval et vers l’amont, depuis le pont Jacques Gabriel, que j’ai emprunté pour me rendre sur les hauteurs.



Attention cependant: sur ce pont, la densité d’insectes volants peut vous dérouter.
Depuis cet endroit, la cathédrale est impossible à manquer. Revenons donc à proximité de l’Hôtel de Ville pour la voir de plus près. Vous remarquerez d’abord cette porte qui sépare les deux édifices.

Et voici la cathédrale Saint-Louis de Blois de plus près, dont vous pourrez remarquer le style renaissance – elle fut effectivement achevée en 1610.

Un plan sur les gargouilles de la cathédrale, si vous le voulez bien… car il n’y a pas que celles de Notre-Dame de Paris qui devraient avoir de la reconnaissance, selon moi. À noter qu’en dépit du style renaissance du lieu, les gargouilles sont en fait d’inspiration médiévale.

Non loin de là, un édifice que l’on remarque facilement par sa passerelle, qui se trouve être un ancien hôtel: l’Hôtel de Villebresme, datant de la fin du 15e siècle. Les deux bâtiments situés de part et d’autre de la passerelle constituaient cet hôtel, appartenant à la famille de Villebresme, qui possédait le château de Fougères-sur-Bièvre, quelques kilomètres au sud de Blois.

Des Carnutes à Louis XII…
Les récentes fouilles archéologiques attestent la présence de tribus gauloises, plus précisément des Carnutes, présents également dans ce qui allait devenir la ville de Chartres. La ville de Blois tient son nom du latin Blesis et sa région, le « pays de Blois » ou pagus Blesensi, fut conquise par les Romains en même temps que le reste de la Gaule. Ce fut un chef breton, Ivomadus, qui aurait battu le consul romain en place en l’an 410 pour instaurer une entité indépendante, le Royaume de Blois, qui résista à l’invasion wisigothe mais fut à son tour conquise par Clovis vers la fin du 5e siècle.
Après plusieurs siècles sous le royaume des Francs, la Renaissance fut une période déterminante pour la ville. Le roi Louis XII, juste couronné à Amboise, décide de s’y installer – ainsi fut établi et construit le château royal de Blois. François Ier, son successeur, étend le château durant son règne, jusqu’à la mort de son épouse en 1524, où il décide de délaisser Blois pour Fontainebleau. « L’aile François Ier » du château se retrouve facilement:

Juste en face de ce château, au-delà d’un petit jardin, se trouve cette église: l’église Saint-Vincent-de-Paul, dont la fondation est bien plus récente que celle de la cathédrale.

Qu’est-ce donc que cela? Les clés de la menuiserie ou du mystère au chocolat? En tout cas, elles sont bien là, au début d’une rue justement nommée « rue des Trois Clefs ». À l’époque du Moyen-Âge, cet endroit faisait partie du quartier des serruriers, que l’on pouvait repérer par la présence d’enseignes en forme de clés auprès de leurs ateliers. Merci à ce site pour cette petite anecdote.

On s’amuse comme on peut à Blois.

Question qui me turlupine: en quelle mesure était-il si important de connaître combien le Roi pesait, au point d’y dédier un nom de rue? Si l’on peut me dire l’origine de ce nom de rue (et l’utilité des trois clés), n’hésitez pas à me le faire savoir.

Pour finir, voici quelques images du petit jardin se trouvant près de la mairie – un petit plaisir pour les amateurs et amatrices de plantes odorantes. Même la lavande, si chère au sud de notre pays, y est représentée.




C’est dans cette ville que j’ai décidé de passer la première nuit de mon long voyage, une première étape d’un voyage qui allait me mener loin, bien loin, avec bien des départements à traverser et à visiter… Un voyage qui allait me mener depuis la Loire jusqu’à la Seine, et dont la prochaine étape sera: Évreux!
Et n’hésitez pas à rendre visite au site web de la ville si vous désirez en découvrir davantage.