35 – Rouen (76) – Retour en Normandie

Région: (Haute-)Normandie
Département: Seine-Maritime (76)
Population: 114 083 en 2021

Date de validation: 04/08/2024

Rouen, anciennement Ratomagos

…ou Rotomagus selon d’autres sources antiques. L’on raconte que ce lieu avait un rapport avec un marché de roues ou une compétition de chars, tant les Celtes étaient passionnés par ce genre de sports, ce qui expliquerait davantage le nom actuel de « Rouen ».

En ce qui me concernait, ça avait l’air de rouler plutôt bien, malgré la météo qui s’annonçait inquiétante lors de mon départ d’Amiens. Une fois dans ce qui fut la capitale du peuple gaulois des Véliocasses, puis celle du duché de Normandie – statut plus ou moins regagné depuis la réforme des régions, la météo avait tourné en ma défaveur. De toute façon, je n’avais pas l’intention de faire une visite de la ville ce jour-là, alors que le lendemain allait me réserver de biens meilleurs auspices. Ce qui ne m’empêcha pas de profiter un peu de la Seine, fleuve indissociable de notre capitale, avant que la pluie ne rende la sortie impraticable.

Ce fut dans un petit hôtel près de la rive gauche de la Seine que je pus faire étape pour deux nuits, à proximité immédiate du tramway et non loin de la fin de parcours d’une autre route plus ou moins oubliée: la N138. Une route que j’allais inévitablement prendre ou simplement recroiser à un moment ou un autre de mon périple.

La ville, fondée à l’époque gallo-romaine, s’était d’abord établie sur la rive droite de la Seine, et s’est étendue de l’autre côté lors du siècle dernier. Ce qui explique que les bâtiments du « vieux quartier » se trouvaient à un franchissement fluvial de ma position, au bout duquel m’attendait…

Pierre Corneille, l’auteur du « Cid » et de bien d’autres œuvres tout aussi intéressantes. À Amiens, c’était Jules Verne, et maintenant Corneille. L’on m’apprend aussi que Flaubert y a vu le jour également. Il y a un concept à creuser, je pense: essayer de faire une carte de France des personnalités littéraires avec leur lieu de naissance. Il est évident qu’à Paris il y aurait bien trop de monde à caser dans un « petit » endroit, mais dans les autres départements, il y a de quoi faire, en cherchant bien.

Et c’était près de Corneille que m’attendait la raison même de mon arrêt momentanément et volontairement retardé à Rouen. Un camarade de très longue date, à qui je dois pas mal de choses, et avec qui j’ai un nombre non-négligeable de points communs, avait consenti à m’attendre pour me faire visiter la ville. Et c’est ainsi que cette personne put me voir valider la préfecture, en direct, en faisant ma photo devant le bâtiment municipal.

Mais pour rejoindre l’Hôtel de Ville, il nous a fallu passer devant quelques points d’intérêt du vieux Rouen, connu pour ses ruelles et ses façades typiques qui raviront les fans d’architecture ancienne.

Tout d’abord, le Gros-Horloge: une horloge astronomique dont le mécanisme date du 14e siècle et le cadran du 16e. Le tout localisé dans… la rue du Gros-Horloge, tiens donc.

On passe sous l’arche pour admirer ces façades…

… et nous voici au pied de cet édifice religieux. La cathédrale Notre-Dame de Rouen – ça commence à faire un bon nombre de « Notre-Dame » sur ce blog, vous ne trouvez pas?

Et voici une autre entrée donnant sur la nef de gauche. Et oui, comme vous pouvez le constater, une des flèches était en rénovation au moment de ma visite.

RIP Jeanne d’Arc

Mais Rouen c’est aussi la place du Vieux Marché, là Jeanne d’Arc, accusée de « sorcellerie » sans véritables preuves, fut brûlée vive en 1431. Je laisse aux gens le soin d’apprécier le fait de vouloir manger une grillade dans cette place même, qui ne manque pas en cafés et en restaurants, et qui contient en son centre… mais qu’est-ce donc que cette chose?

Une église, vraiment? Cela ne donne pas du tout l’impression d’en être une. Même certaines églises modernes reconstruites dans certaines villes ayant souffert des bombardements ont une forme un peu plus orthodoxe, si vous voyez ce que je veux dire. Une opinion que partage pleinement la personne qui m’accompagnait ce jour-là. D’autant plus que ça tranche beaucoup avec le côté traditionnel des façades de la place, voyez donc par vous-mêmes…

Et c’est ce que j’ai pu voir en un après-midi, et en bonne compagnie, de la rive droite de Rouen. C’était certes pas beaucoup comparé à la superficie de cette grande ville, je sais qu’il y a bien d’autres choses à voir, notamment une île sur la Seine… justement, parlons-en de la Seine!

Je l’avais juste franchie à Vernon en allant à Beauvais… et la revoici, cette fois à Rouen, bien loin du seul lieu où je la voyais régulièrement (la métropole parisienne), encore plus loin du lieu où j’ai failli la voir (Troyes).

La voici, la Seine, vue vers l’aval depuis le Pont Jeanne d’Arc, avant de se jeter dans la Manche après quelques dizaines de kilomètres de courbes zigzagantes. Sur la rive droite, l’axe de la N15 en direction de la mer, à l’arrière-plan, le pont Guillaume le Conquérant, nommé après la figure historique intimement liée à la Normandie. Et plus loin encore, deux piliers – ceux du pont Gustave Flaubert, l’auteur que j’ai évoqué au début de cet article. En repensant à cet auteur, souvent je me dis ceci: à défaut d’avoir réussi mon éducation sentimentale, j’aurai plus de chances de réussir mon éducation géographique. Et je compte bien y parvenir. Surtout que pour vous le prouver, contrairement à la lecture des œuvres de Flaubert ou autres auteurs réputés, je n’aurai pas besoin de faire de dissertation pour laquelle je n’aurai jamais la moyenne (authentique!).

Ceci mis à part, permettez-moi de clore cet article, non seulement avec le lien vers le site de la ville, mais aussi avec cette image d’un volatile qui normalement se voit plus près des côtes. Et oui, les mouettes étaient bien présentes aux abords de la Seine, et à défaut de les voir, on les entend bien. J’ai profité du moment où cet oiseau posait tranquillement sur un tas de pierres (en raison de travaux de voirie près de l’hôtel dans lequel je logeais) pour pouvoir le prendre à distance sans qu’il ne me remarque et ne s’envole. À défaut de photographier des chats, pourquoi pas?

Merci à mon camarade de longue date (plus de 10 ans d’amitié commune et tellement de points communs) pour sa disponibilité et sa présence.

Prochain débarquement: Caen!

À bientôt à Rouen j’espère…

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