38 – Alençon (61) – Reine de la dentelle

Région: (Basse-) Normandie
Département: Orne (61)
Population: 25 555 en 2021

Date de validation: 06/08/2024

Aux limites du département de l’Orne

… et assez éloignée du fleuve qui a donné nom à son département, Alençon est en effet accolée à la limite même du département de la Sarthe, et est traversée par la rivière du même nom. L’Orne, quant à elle, commence bien plus au nord du département, pour finir son parcours aux environs de Caen.

Comme je n’avais pas envie de retourner dans le chef-lieu du Calvados comme le conseillait bêtement mon GPS (ce qui m’aurait fait faire un bien trop grand détour), j’ai préféré couper par d’autres chemins, la N174 puis l’ancienne N24bis, par Vire-Normandie et Flers, avant de rejoindre Alençon par l’autoroute. Et m’y voilà dans les environs de midi… juste devant l’Hôtel de Ville, construit vers la fin du 18e siècle, mais ce fut seulement à partir du 19e siècle que la ville acquit les autres parties du bâtiment, qui jusqu’alors étaient possédées par des particuliers.

Un petit tour d’horizon des environs s’impose. Tout d’abord le Palais de Justice local … mais, était-ce une récurrence dans les villes de ce gabarit que d’avoir les Palais de Justice à proximité du bâtiment municipal? Voilà une question que je me pose après avoir vu tant de mairies jouxter des offices judiciaires…

Palais de Justice d'Alençon

Et non loin de là, la Halle aux blés, reconnaissable de par sa forme circulaire. Construit au 19e siècle pour être destiné au commerce des grains, ce bâtiment sert aujourd’hui pour accueillir diverses expositions.

Et voici un bâtiment qui ressemblerait à s’y méprendre à un édifice religieux. C’était le cas de par le passé: il s’agit d’une ancienne église du Collège des Jésuites, construite en 1679. Lors du bannissement des Jésuites en 1763, le bâtiment fut récupéré et désacralisé plus tard durant la Révolution Française pour en faire une bibliothèque, qui existe encore comme telle de nos jours.

Cette bibliothèque est contiguë à un autre bâtiment appartenant de par le passé aux Jésuites et qui a été converti en ce qui est maintenant le Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle. L’initiative visant à créer un tel « établissement destiné à propager le goût des arts et des sciences » remonte à 1857. Le musée se développa très vite, mais c’est seulement vers la fin du 19e siècle que la dentelle d’Alençon commença à y être présentée.

Par malchance, j’étais dans les environs dans l’entre-midi-et-deux, et le musée était fermé. Mauvais calcul temporel de ma part. De toute façon, ouvert ou fermé, cela n’aurait pas changé grand chose: il est en effet interdit de prendre des photos de l’intérieur. Qu’à cela ne tienne: voici des photos de l’extérieur, plus précisément de la grande cour carrée (enfin, presque…) constituée par les bâtiments de la Médiathèque, du Musée et de l’atelier du Point d’Alençon. Tout un programme pour les personnes férues de culture!

En bref, si la dentelle vous intéresse, n’hésitez pas à rendre visite à ce musée… en arrivant aux bons horaires, contrairement à ce que j’ai fait.

Ceux et celles qui adorent les vieilles pierres pourront découvrir moult monuments anciens, à commencer par la basilique Notre-Dame d’Alençon (eh oui, encore une autre). Des éléments de ce lieu de culte datent du 15e et du 16e siècle, et une reconstruction majeure suite à un incendie s’est opérée au 18e siècle. Anciennement église, elle est devenue basilique par ordre du pape Benoit XVI.

Et juste à côté, une maison qui a traversé les siècles: la maison Ozé, construite au 14e siècle et modifiée en 1450 par l’échevin Jean de Mesnil. Elle fut le lieu de résidence de Charles de Valois, duc d’Alençon et de son épouse Marguerite de Navarre. Devenue monument historique en 1903, elle abrite aujourd’hui l’office de tourisme de la ville.

Et au-delà de ce porche que vous voyez, se trouve un petit jardin assez pittoresque, avec une sortie donnant sur les anciens remparts de la ville.

À propos de ducs, j’ai pu voir également le Château des Ducs d’Alençon, non loin de l’Hôtel de Ville. Mais pour je ne sais quelle raison, j’ai totalement oublié de prendre quelques images de cet imposant bâtiment, ou de ses environs, ou de la Briante, affluent de la Sarthe qui longe le château quelques mètres avant sa confluence. C’est bien dommage… mais cela me fera une raison pour revenir dans cette ville. M’est avis qu’il n’y aura pas que le musée que je verrai, quand j’y retournerai.

Comme d’habitude, voici le site web de la ville.

Prochaine étape: Le Mans! Et je n’y resterai pas 24 heures…

Alençon, nous nous reverrons…

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