Les départements et les préfectures: une des bases fondamentales de l’administration française…

… et dont la littérature se joue quelquefois.

« Vous avez remarqué que quand on veut parler avec les copains en classe, c’est difficile et on est tout le temps dérangé ? Bien sûr, vous pouvez parler avec le copain qui est assis à côté de vous ; mais même si vous essayez de parler tout bas, la maîtresse vous entend et elle vous dit :  » Puisque vous avez tellement envie de parler, venez au tableau, nous verrons si vous êtes toujours aussi bavard ! » et elle vous demande les départements avec leurs chefs-lieux, et ça fait des histoires. » (Goscinny – « Le Petit Nicolas », « Le code secret »)
« Les jours de semaine, M. Arnaud (qui avait eu un moment l’idée d’entrer dans les P.T.T.) me forçait à faire les cent pas avec lui, pendant les récréations, et me psalmodiait des litanies de sous-préfectures (où je ne suis jamais allé, et dont ma mémoire s’est fort heureusement débarrassée) » (Marcel Pagnol – « Le Château de ma Mère »)

Certes, la façon dont on abordait le sujet des départements, tout comme les fleuves et leurs affluents, pouvait quelquefois laisser à désirer. L’on attendait davantage que les bambins de l’époque se transformassent en encyclopédies sur pattes, au lieu d’éveiller leur curiosité, leur envie de découvrir. Fait davantage renforcé par l’absence de « voyages scolaires » aux temps jadis: initiatives trop coûteuses, peu ou pas réalisables à l’époque, le concept même était tout simplement impensable pour les esprits éducatifs de l’époque.

Les temps ont changé, les mentalités aussi. L’avènement d’Internet ayant permis une explosion de la diffusion d’informations et de connaissances, il est devenu aisé de savoir à quoi ressemble une ville en quelques clics. Cependant, je ne cherche pas à me limiter à une telle solution de facilité. Je tiens à visiter chaque département, chaque préfecture, de mes propres yeux, sans écran interposé, et vous faire part de mes découvertes. Évidemment, mon objectif premier n’est pas de bluffer d’étonnement les M. Arnaud ou maîtresse d’école du Petit Nicolas – cela est juste un petit plus. Vous pouvez, en revanche, considérer mon parcours comme étant un moyen comme un autre de montrer de l’intérêt pour notre hexagone national.

Il sera essentiellement question, bien évidemment, des préfectures de nos départements. À l’avenir, la chance sera peut-être donnée aux sous-préfectures, mais aussi à quelques lieux d’intérêts situés dans nos départements, histoire de voir ce qui s’y trouve au-delà des grandes agglomérations.

Mais pourquoi un tel projet?

On voit de plus en plus sur Internet des « influenceurs » ou « influenceuses » inciter les gens à faire des milliers de kilomètres en avion par an pour pouvoir atteindre des endroits « paradisiaques », pour se faire une « réputation » dans ce milieu virtuel. Comportement particulièrement aberrant quand on sait que la multiplication des voyages aériens n’est une bonne chose que pour les entreprises qui se cachent derrière, au détriment du reste des êtres vivants de notre planète.

Même sans prendre l’avion, on peut trouver des choses intéressantes à découvrir. Telle était ma mentalité en 2018, trois ans avant d’entreprendre le Préfectag, lorsque je choisis de visiter un de nos pays voisins: la Suisse. À quoi bon prendre l’avion quand on peut mieux profiter des Alpes par le train? Et un pays comme la Suisse, bien plus petit que notre hexagone national, peut se visiter aisément, quand on a le temps pour le faire. Une initiative qui ne fut pas très bien accueillie par certaines personnes, bercées qu’elles sont par des rêves de voyages en avion vers des contrées éloignées, ou de croisières sur des bateaux de luxe. Peu m’importait leurs dires et leurs rires: c’était la Suisse ou rien. Et j’ai visité ce pays, plus précisément, j’ai pu visiter chacun des 26 cantons qui le composent, en passant par chacune des villes-capitales de tous les cantons. Une expérience très enrichissante, qui me permit même de discuter avec quelques résidents et résidentes d’horizons divers.

Le Préfectag vient de cette idée: visiter chaque département comme j’ai pu visiter chaque canton, et commencer par aborder les préfectures françaises à l’instar des chefs-lieux de cantons suisses. Je cherche également à faire valoir cette épopée comme une sorte de « contre-influence », un contrepoids à l’œuvre des influenceurs et influenceuses, qui sont une catégorie de personnes à laquelle je ne m’identifie absolument pas du tout. Loin de moi cependant l’idée de vouloir abolir les voyages, mais juste l’intention de vous rappeler que l’on peut trouver de l’intérêt à faire du tourisme sans pour autant chercher à faire le tour de la planète à mille kilomètres par heure. Si vous pensez cependant que mes dires sont des reflets de chauvinisme, je tiens à préciser également que la France est certes un pays qui n’est pas parfait, mais qui a son propre patrimoine historique et géographique, qui mérite tout autant d’être abordé, tout comme j’ai pu profiter du Lac des Quatre Cantons, de la vallée de la Basse-Engadine ou du Schilthorn.

Et si cela peut vous rassurer, contrairement aux rois et reines de l’influence, je n’ai aucun produit à vous vendre, aucun code de réduction CAMI20 à vous proposer pour avoir -20% de réduction sur aucun article qui puisse exister. Ma seule mission, ma seule ambition, est de vous faire partager mes visites, en espérant un jour que certains ou certaines d’entre vous auront l’inspiration ou l’envie de partir à l’aventure autour de la France.

En espérant que vous apprécierez le voyage, à bientôt sur ce blog!

L’esprit derrière ce projet

Cami
Blogger néophyte de chez néophyte
Ville d’origine: c’est par ici!
Ville de résidence: (vous le saurez en suivant ce blog!)

Retour en haut